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L'Ailleurs

L'Ailleurs
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6 août 2007

"Je voudrais que tu saches que je ne suis plus moi."

I came back on 20sick.

http://www.20six.fr/hakubo

[Mot de passe supprimé pour cause de $¤ù%*, enfin, voilà. Ce nouveau blog est donc accessible à tout le monde.]

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1 août 2007

"Tadaima."

I'm back.

[And I'll send something soon.]

4 juillet 2007

"Parler de moi ?"

Vendredi, je pars. Dès cinq heures du matin.

Cela fait déjà vingt mois que nous nous connaissons, M. Et j'ai confiance en toi. (Un peu.)
Je te laisse les clefs, prend donc bien soin de Liesb.

Je reviendrai, ne t'inquiète pas. Je pars seulement trois semaines à l'étranger, chez les Gallois. Puis pour l'océan, cinq jours. Ah, mais t
u aimes la plage, toi, n'est-ce pas ? J'aurai tant voulu t'avoir dans mes bagages. Tu sais, je suis toujours autant fâchée avec le soleil. Quoique non, en fait, je suis tout simplement fâchée avec l'été. Cependant j'ai rêvé de vacances avec toi.
Try again, comme dirait l'autre. Enfin, Nevermind.

Que personne ne s'inquiète : le bateau sera sûr. Le Titanic, c'est du passé. Et puis, je n'en tomberai même pas. (J'espère.) Ceci dit, ce ne serait pas grave. Je sais nager ; comme une grande.

Dès mon retour, j'exposerai ici-même les quelques centaines de photos du voyage. (Ah ah, non, je rigole. Toutefois une dizaine d'entre elles marqueront ces pages, et une deviendra ma nouvelle bannière.)

Voilà, c'est fini. Soyez bien sages, jusqu'à mon retour. N'oubliez pas que les voitures, dehors, ne sont pas aussi innoffensives que celles de notre enfance. Lisez beaucoup, cela instruit. Portez-vous bien, et amusez-vous. Vivez vos rêves. Toujours. Et pensez à moi, vous me manquez déjà.

M., je te câline. Les autres, je les embrasse.

Forever yous,

16 juin 2007

"Mon pauvre visage ne vous suffit-il pas ?"

   Il arrivait à Callune de paraître mauvaise. Comme inabordable. Elle n'avait que vingt ans, mais était déjà acide. Elle n'aimait personne, ne voulait pas d'enfants. Crachant sur ceux qui la lassaient de marbre, elle ignorait les autres de façon magistrale. Le dessin la fascinait, les hommes l'indifféraient. Elle haïssait les femmes et les appelait "mégères". Je ne comprenais pas ce que les gens lui trouvaient.
   Puis elle et moi eûmes enfin une discussion sérieuse.

   Elle vint me chercher, dans la chambre, au beau milieu de l'après-midi. Camille ne m'accordait déjà plus un seul regard. Il était absent et fixait le vide. La nouvelle de la veille l'avait comme saisi, tout autant qu'elle m'aie, pour un temps, arrangé. Je crus, au départ, que Callune s'était déplacée pour son frère. Mais ce fut à mon encontre qu'elle émit un petit signe. Agitant sa main droite, elle quémanda ma faible personne. Sans vraiment comprendre, je la lui offris.
   Nous croisâmes Mère, durant notre ballade. Elle rit de notre couple et me demanda mon âge. J'avais perdu la notion du temps, cependant Callune se rappela ma jeunesse. Elle marmonna un vague : "Il a dix-huit ans...", puis me traîna un peu plus loin. Nous marchâmes jusque dans la cour. Le soleil m'aveugla - depuis combien de temps ne l'avais-je pas revu ? Je me sentais libre. Presque sorti du Crépuscule.

  Mais Callune calma quelque peu mes ardeurs.
  « Profite, me dit-elle, de cet instant de liberté. Camille ne t'en accordera plus. Mère joue à la gentille bonne femme, mais vendra tes services dès que le vent tournera.
   - N'a-t-elle pas raison de m'en vouloir ?
   - Pour moi, tu t'es simplement défendu. Pour elle, tu as commis une grave erreur. Chacun prourrait présenter une version différente de ces faits anodins... Malgré tout et quelle que soit l'opinion publique, Mère ne se décidera pas en faveur d'une sanction qui aille à l'encontre de ses principes.
   - L'opinion publique est déjà contre moi.
   - Et cela rend tes yeux gris plus attirants que jamais. »
   Elle me fit assoir dans l'herbe, interpella au passage une jeune domestique. Elle lui demanda du thé, vanille de préférence, puis en revint à moi.
   « Je suis au courant, marmonna-t-elle. Camille et toi allez être séparés, suite à ce qu'il s'est passé avec Cyril. Ce dernier en était furieux et te demande comme dû. Quelque chose me dit qu'il n'aime pas les filles.
    - Je me fiche d'appartenir à Cyril ou Camille. »
    Callune me lança un drôle de regard. Elle porta une cigarette à sa bouche, l'alluma et, placide, me siffla un vague :
    « En es-tu bien certain ? »
    Alors, je me tus. Parce qu'elle avait raison.
    « Je sais, me dit-elle, que Camille n'est pas l'homme dont on rêverait. Il n'est pas romantique et ne fait que des caprices. Il est insupportable et ne le cache pas. Ses colères sont à éviter et sa tendresse à craindre. Néanmoins mon frère a su rester lucide. Cyril est fou, et c'est indéniable. Que lui trouves-tu ? Je ne te comprends pas.
    - Il est l'oncle de ma fille.
    - Et donc celui que tu devrais tuer. »

Sade -I - XV

[Début du dernier chapitre de cette première période, je pense l'achever en partie ce soir. Je dis bien en partie, car rien n'est corrigé de façon sérieuse. C'est à revoir - à refaire. Et je prendrai mon temps.]

11 juin 2007

"Et la vie elle-même ne le saurait pas."

   « Depuis quand les êtres humains peuvent-ils être hiérarchisés ainsi ? Depuis quand l’un est-il plus grand, plus important, plus précieux qu’un autre ? Vous m’appelez « Merveille », mais selon quels critères ? Je ne vaux pas mieux que les autres, et vous n’êtes pas plus important que moi, Camille. »

   De surprise, il se tut. Je conclus donc platement :

   « Vous vous sentez vide et supérieur à la fois, et c’est la raison pour laquelle il vous faut Julien et moi en même temps… Pour vous remplir. »

   Camille se cala contre la porte de la salle d’eau, glissa le long de cette dernière. Ses pupilles verdâtres s’assombrirent alors qu’il fixait le gris des miennes, comme s’il y cherchait une quelconque réponse. Je ne bronchai pas pendant plusieurs secondes. Enfin, il soupira.

  « Allons nous coucher, Liesb. Nous sommes fatigués. »

   Je supposai que ce « nous » lui servit alors de « je » et le suivis sur le lit, en silence. Une fois allongés, il me regarda longtemps. Cela me mit mal à l’aise, ce qu’il dût comprendre.

  «  J’aime tes yeux, me dit-il. Ils nous ressemblent.

  - Ils nous ressemblent ?

  - Ils sont comme toi, ils sont comme moi.

   - En d’autres termes ?

  - Tes yeux sont vides. »

Sade - I - XIII

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3 juin 2007

"Car je n'étais pas moi - et n'étais pas réel."

   Quelques auto-portraits photographiques, une ébauche d'illustration. Correction dernière du scénario de ce torchon qui persiste à me servir d'essai. Un peu de chocolat a fondu dans ma bouche. C'était là une sensation fort douce et agréable.

   J'attends le Pays de Galles. Impatience enfantine. Comme une gosse de quatre ans rêverait d'une rencontre avec Mickey et minnie, je languis les champs et les ponts à venir. Je veux voir, entendre. Sentir et ressentir. Vivre - pour une fois.
   Est-ce trop demander ? Je doute.

   Dans à peine trois semaines, je serai en vacances. Deux longs mois de repos où "activité" sera mon maître mot. Je voudrais terminer la première partie de Sade. Lire des tonnes de livres. Prendre du bon temps. Et faire du patinage. (Et cette fois, promis, je ne tomberai pas.)

   En attendant, je travaille. Il le faut, le brevet arrive. L'été aussi - ce maudit été. Tiendrai-je seulement ? Je ne saurai le dire.

   " Si je sautais d'un pont ?
   - Je ne te suivrai plus."

   [Les mots me sauvent encore. Je devrais donc tenir.]

2 juin 2007

"Je ne veux pas vous suivre et n’en ai pas le temps."

   Une nouvelle soirée passée à plancher sur le deuxième chapitre de cet essai médiocre. Nouvelle vague de fatigue. La pluie tombait, hier. Et c'était magnifique.

   Le vent, aujourd'hui, a filé sur mon visage, et en partie brûlé ma peau. Mes lèvres en sont restées sèches. Le froid m'a quelque peu engourdie, et D. n'était pas là pour me réconforter. Je me sens nostalgique. Vide, en somme.

   Un coeur ne se remplit qu'en fonction de ceux qui l'habitent.

   Je cherche des colocs' - avis aux candidats.

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